Ca faisait un moment que la ficelle dormait dans mon sac. Mais une demande d’Alan de l’école Umbuzeiro l’a réveillée! En partant d’une adaptation déjà réalisée à São Paulo par Guillaume, ami français lui aussi passionné de ficelle, j’ai ponctué avec Alan l’adaptation à la réalité du Nordeste. Et c’est cette version toute neuve qui a été testée avec un groupe composé des personnels de COFASPI et de l’école Umbuzeiro, mais aussi de quelques extérieurs, comme une prof de secondaire qui a adoré. COFASPI est l’ONG au sein de laquelle je passe beaucoup de temps, et qui a permis la création du marché bio local. Comme j’étudie celui-ci, je suis naturellement entré en contact avec eux, avant d’élire domicile dans le bureau de la coordination. A côté de la création de marchés bio locaux de petits producteurs (COFASPI est en train d’en créer pas mal), ils construisent aussi des citernes d’eau. L’école Umbuzeiro forme elle des éducateurs, qui sont pour la moitié des agriculteurs, aux principes de la permaculture. Durant cette formation de deux ans, ces éducateurs combinent travail au sein d’une communauté (par groupe de 2 ou 3) et week-ends de formation/retour. Les principes pédagogiques suivis s’inspirent de Paulo Freire, Leonardo Boff,.. avec pour objectif l’intégration des techniques agro-écologiques au sein des communautés, pour préserver (voire regénérer) cette région semi-aride appelée sertão.
Le jeu s’est déroulé sur une demi-journée, ce qui m’a permis d’approfondir le côté « alternatives », avant de conclure par une auberge espagnole, portant le nom de repas communautaire ici. Le principal objectif était de transmettre l’outil, mais une séparation des déchets organiques est maintenant testée chez COFASPI (on va voir si ça va durer). L’école Umbuzeiro a apprécié et utilisera le jeu durant la rencontre de juillet avec leurs éducateurs, et d’autres personnes ont d’ores et déjà promis de dérouler un peu plus… une ficelle toujours plus grande!